Une fois n’est pas coutume, cet article sera un peu long à lire.
La plupart des blogueurs ont remarqué que les articles les plus lus (sur un même sujet et de qualité équivalente) sont ceux qui tiennent sur environ une page A4.
Mais il s’agit ici de mettre en avant les points principaux d’un rapport de 30 pages, difficile de faire court… (De toutes façons, il n’y a rien d’intéressant à la télé ce soir).
Et si on se faisait un petit copier-coller ?
Bon bien sûr si c’est pour s’attribuer la paternité du texte, de pomper une, deux ou cent idées ou encore imiter un style d’écriture (que l’on critique d’abord pour finalement reproduire plus tard), ce serait absurde.
Par contre quand on reprend des éléments d’autres auteurs pour les porter à la connaissance d’un maximum de personnes, là ce n’est pas absurde du tout, bien au contraire. Bien sûr, il ne faut pas oublier de citer ses sources.
Pour éviter « d’oublier » de citer ses sources comme cela arrive parfois, on va commencer par là.
Les phrases qui vont suivre sont tirées d’un rapport intitulé :
2014-2015
Réforme des rythmes scolaires
" Une année sacrifiée "
Réalisé pour le collectif « Gilets Jaunes » par Céline FABRE (et oui, encore elle, comme quoi quand on se bat vraiment et sincèrement pour une cause et pour les autres on peut si on le désire vraiment trouver du temps).
Extraits de ce rapport :
Cette réforme aura vu se succéder jusqu’à 3 ministres différents tellement elle aura été sujette à polémique !
Aucune évaluation de cette réforme n’est mise en place par le gouvernement !
Seulement un comité de suivi, non pas pour vérifier son bien-fondé, mais pour aider à sa mise en place !
(d’où l’importance de lire ce dossier de presse, ou au moins ces « quelques » extraits)
Le décret du 24 janvier 2013 sur l’aménagement du temps scolaire, dit décret Peillon, ne cesse de rencontrer des oppositions depuis sa parution.
96% des gens pensent qu’il faut renoncer à cette réforme.
La chronobiologiste Claire Leconte se bat contre CETTE réforme depuis les premières heures. Nicole Delvolvé, spécialiste en ergonomie scolaire, estime elle aussi que cette réforme ne va pas dans le bon sens. De nombreux psychologues spécialistes de l’enfant moins connus en témoignent comme Rose-Angélique Belot pour qui « la loi a rompu un précieux équilibre ». Pour Louis Forgeard, pédopsychiatre, « la réforme des rythmes scolaires conduit à des aberrations au regard des données chronopsychologiques dont elle se réclame pourtant ». Sans parler des milliers de parents et enseignants qui le constatent désespérément chaque jour !
Plusieurs recours en justice ont été portés à son encontre auprès du Conseil d’Etat.
Depuis la rentrée de septembre, de nombreux parents ont décidé de mettre en place des actions de boycott de l’école en signe de protestation à cette réforme.
Au milieu des pétitions, barrages filtrants, manifestations et boycotts du mercredi une autre forme de contestation est apparue : le refus du règlement intérieur des écoles.
Mais face à cette opposition légitime, le gouvernement n’a cessé de menacer et réprimander, tout en martelant dans les médias que « tout va bien »…
Pourquoi mettre autant de pressions aux maires, aux personnels enseignants et aux parents qui s’opposent à cette réforme si celle-ci est tellement bien accueillie et bonne pour les enfants ?
Cette réforme ne va pas dans l’intérêt de l’enfant, non seulement dans sa mise en place mais aussi dans son fondement !
Cette réforme ne fait qu'augmenter les inégalités déjà existantes au lieu de les réduire !
Cette réforme ignore les enfants handicapés scolarisés en CLIS.
Creuser les inégalités et défavoriser le travail des femmes, ce sont deux des raisons qui font que l’Allemagne remet en cause cette organisation.
Cette réforme ajoute un coût considérable à la gestion de la ville !
Coût qui n’est pas totalement compensé par le gouvernement !
Aux antipodes du discours ministériel, une enquête de novembre 2014 menée par le journal « les Echos » et l’AMGVF, révèle que la majorité des maires est insatisfaite par cette réforme !
[…une étude de la CAF et de l’AMF, estime le coût brut la réforme par enfant par an, en moyenne de 224€…]
Mais que ce soit dans les grandes villes ou les plus petites rurales, le coût de cette réforme n’est pas le seul problème rencontré par les maires dans sa mise en place.
La réforme ignore les enfants en situation de handicap (discrimination)
La réforme ignore les 210 400 enfants handicapés du système français ! Un enfant circulera en taxi ou en véhicule adapté entre son domicile et son école avec des horaires alignés sur ceux du temps scolaire. IL n’a aucune chance de participer aux activités périscolaires s’il en existe, dans l’école d’accueil ou dans une école de sa commune de résidence.
Le Défenseur des droits l’avait pourtant bien signalé depuis février 2014 : seul 1/3 des enfants handicapés ont accès aux activités périscolaires ! La réforme participe ainsi à leur discrimination !
Parmi les conséquences de cette réforme : la fuite vers le privé
Dès le début les syndicats et opposants à la réforme tels que les « Gilets Jaunes » voyaient en cette réforme une manœuvre du gouvernement pour « privatiser » l’Ecole de la république.
La réforme des rythmes scolaires n’est pas obligatoire pour les établissements privés.
Aussi 90% de ces derniers sont restés au rythmes des « 4 jours ».
Notons au passage que si les élus imposent ce décret, la plupart mettent leurs enfants en école privée… qui reste à 4 jours ! « Faites ce que je vous dis et non ce que je fais »… est-ce là l’exemplarité ?
Cinq matins de cours par semaine n’améliorent pas les résultats des élèves français.
En effet, on observe que les résultats médiocres de la France aux études Pisa, concernent des enfants qui ont vécu leur scolarité du primaire avec 5 matinées !
68% des français estiment que les dernières réformes ont dégradé le système éducatif français.
86% des enseignants trouvent que les enfants sont plus fatigués qu’avant.
Peut-être qu’en théorie, les chronobiologistes pensaient que ce système permettrait de moins fatiguer les enfants (et encore que certains le discutaient), mais dans la pratique c’est le contraire ! Certains médecins estiment même que la réforme des rythmes scolaires est responsable de l’épidémie de gastroentérite qui sévit en décembre 2014 ! Car elle touche plus particulièrement les plus jeunes. Or plus un enfant est fatigué, plus il est fragile et susceptible de tomber malade.
Les rythmes scolaires en Europe ne sont pas en faveur des décrets Peillon-Hamon
Plusieurs articles de presse et de blogs le démontrent (Cliquez ICI)
La fin de la maternelle ?
La réforme des rythmes scolaires est encore plus dramatique en maternelle !
A tel point que même le gouvernement, à contrario de son discours habituel, reconnait qu’il y a « quelque chose à revoir » pour les maternelles…
Démantèlement du tissu associatif
La réforme aura contribuée à la disparition de nombreuses associations sportives et culturelles. Ces dernières sont touchées à bien des niveaux et constatent pour une majorité une diminution du nombre de licenciés.
Problèmes de gestion des plannings, des locaux, terrains ou des piscines, menaces sur les emplois, etc. La liste des méfaits de la réforme est longue et touches tous les secteurs d’activités.
L’argent est utilisé pour la réforme et n’est plus disponible pour les associations.
Augmentation de l'insécurité
On ne compte plus les incidents survenus depuis la généralisation de la réforme. Nombre et formation des animateurs insuffisants, ou comportements complètement inappropriés, locaux inadaptés, problèmes d’organisation… tout autant de raisons qui augmentent l’insécurité pour nos enfants à l’école. C’est ainsi que l’on se retrouve avec des enfants en bas âge dans les rues ici ou là, des traumatismes crâniens, des brûlures… sans parler des parents qui se mettent en colère quand ils passent plus d’une demi-heure pour récupérer leurs enfants à l’école ou qu’ils ne le peuvent pas ! Tout autant d’incidents que nous ne voyions pas autant avant la généralisation de la réforme des rythmes scolaires.
Dommages collatéraux
Trop d’heures de cours, difficilement payées.
La déstabilisation des cinémas
Les sociétés privées s’immiscent dans l’Education Nationale
L’augmentation des dépenses pour les parents.
La dégradation du métier d’animateur et des centres de loisir.
L’argent du ministère mal employé ?
Aujourd’hui encore, il n’est pas trop tard pour changer de cap et faire preuve d’écoute et de clairvoyance.
Après avoir pris connaissance de ce rapport et des milliers de témoignages de parents et d’enseignants, ce serait vraiment absurde limiter les « actions d’opposition » à la qualité des TAP, non ?
Si cette lecture ne vous a pas parue trop longue, vous pouvez aussi l’ensemble du rapport dont sont extraits les textes ci-dessus : Cliquez