Les défenseurs acharnés de la réforme des rythmes scolaires, répètent l’argumentaire appris par cœur comme une récitation de Maurice Careme ou Robert Desnos :
« la France était le seul pays d’Europe à avoir une organisation de l’école avec de journées continues sur 4 jours par semaine et il était temps de s’harmoniser avec les autres pays européens pour le bien et la réussite des enfants »…
En réalité, les rythmes scolaires en Europe ne sont pas du tout en faveur de la réforme Peillon-Hamon !
Si on laisse tomber les magazines people où on nous montre les frasques de François et les autres, pour lire les études internationales, telles les études PISA (cliquez pour télécharger), on constate facilement que de nombreux pays qui ont un système à 4 jours et demi ont des résultats inférieurs à ceux de la France avant la réforme !
C’est le cas par exemple pour l’Italie, l’Espagne, le Portugal, et surtout la Belgique francophone (donc le pays qui a le plus de points communs avec la France !).
En clair, contrairement à la publicité qui est faite par les soutiens officiels ou non-officiel du gouvernement (médias, élus locaux prétendument d’opposition, représentants des parents d’élèves à la botte du parti,…) le passage de 4 jours à 4 jours et demi ne favoriseront pas les résultats scolaires des écoliers français !
Et ceux qui délibérément choisissent le soutien au parti plutôt que l’avenir de vos enfants, reviennent à la charge :
« Mais ça marche en Allemagne ! »
Encore un argument d’une absurdité déconcertante !
En l’Allemagne, le système scolaire était depuis de longtemps sur un modèle « cours le matin et activités l’après-midi ».
C’est l’exemple choisi, sans aucune réflexion sur les différences de sociétés et sans aucune concertation avec les professeurs et encore moins avec les parents, par le gouvernement français pour imposer cette réforme.
La France est totalement à contre-courant, puisque au moment même où le gouvernement ordonne début 2013 de se plier à ces nouveaux rythmes, en Allemagne, on revient sur ce modèle pour favoriser des cours sur la journée entière.
Pourquoi l’Allemagne ne veut plus de ses rythmes scolaires ?
D’abord, le modèle « cours le matin/activités l’après-midi » favorise les inégalités (cliquez là) !
Les enfants des villes « riches » ou des quartiers « riches », avec infrastructures, personnels et matériels disponibles, où avec des parents qui peuvent payer, ont accès à des activités épanouissantes contrairement aux autres…
Ça on l’avait pourtant signalé aussi en France !
Ensuite, on a constaté que le modèle « cours le matin/activités l’après-midi » défavorisait le travail des femmes (cliquez donc aussi ici), et des parents en général.
Ho, ba ça alors, on avait aussi essayé d’expliquer ça aux soutiens inconditionnels du gouvernement et à aux « soutiens de fait » qui ont refusé de se « mêler de tout ça » sous prétexte que « C'est fait, c'est fait, on ne peut plus rien dire, et puis de toute façon la mairesse elle fait ce qu'elle veut alors... »
C’est pourtant évident, pour pouvoir s’occuper de leurs enfants l’après-midi, de nombreuses mamans ne travaillent pas ou doivent se contenter d’un travail à temps partiel…
Bref, après des essais totalement concluant où les écoliers allemands qui suivaient un système « journée entière » avaient de meilleurs résultats que les écoliers qui suivaient un système « cours le matin / activités l’après-midi », le gouvernement allemand veut généraliser ce modèle…
Et là.... les bons élèves du parti finissent leur récitation :
« Oui mais en Finlande ça marche ! »
Taratata !
Tu y es allé toi en Finlande ?
Tu sais comment fonctionne la société, quelles sont les contraintes géographiques et climatiques, comment ça marche dans les écoles ?
« Heu, non mais c’est les études qui disent… »
Quelles études ?
Celles que tu n’as pas lues et que l’on t’a dit de citer pour soutenir le gouvernement ?
Tiens, tu veux vraiment lire une étude sérieuse ? Clique là.
En Finlande, les experts de l’éducation s’accordent pour dire que les particularités de ce pays vaste et peu peuplé, où chacun doit trouver sa voie face à un environnement souvent hostile, aboutissent à des valeurs culturelles trop différentes des françaises pour pouvoir avoir un système éducatif identique.
Et c’est pas fini : la population y est très homogène et partage donc la même culture avec un très faible taux d’immigration.
Et c’est pas fini : la valorisation sociale des enseignants du fait qu’ils soient de véritables experts formés et reconnus comme tels, joue également son rôle.
Et c’est pas fini : la simplicité de la langue d’un point de vue orthographique, le faible nombre d’élèves dans les classes, la présence d’infrastructures aménagées, l’absence de redoublement sont autant de différences qui expliquent la réussite scolaire finlandaise.
Leurs rythmes scolaires n’auraient donc pratiquement pas d’influence sur cette réussite !
Ce serait donc totalement absurde de comparer l’incomparable et on constate en observant les systèmes scolaires européens, que rien ne justifie la réforme des rythmes scolaires en France… ou du moins, certainement pas « le bien et la réussite des enfants français » !